Me voici de retour chez moi, sous la neige. Médor, Brutus et Rex vont bien, merci pour elles :

     Mon semestre Erasmus est fini, j'arrête donc ce blog mais je ne le supprime pas. Je persiste à penser que c'est une ville idéale pour les étudiants étrangers : on y est très bien accueillis, chouchoutés même, et la ville est très agréable sur de nombreux plans. Il y a beaucoup de jeunes, ce qui en fait une ville assez animée. Dans l'architecture, le moderne se mêle au vieux de façon très réussie. La ville est toute colorée : les façades des maisons, les jardins et parcs, la rivière, etc.

     J'ai collecté quelques sources pour mon mémoire, mais moins que ce que j'aurais voulu puisque tout a été balancé dans la Mur au XIXe siècle. Heureusement qu'ils n'ont pas eu de Haussmann pour tout casser : mes photos pourront me servir. J'ai quand même trouvé de très beaux documents, comme ce "Bäckerbuch" (livre des maîtres boulangers) ou quelques gravures (d'Andreas Trost notamment).

     Merci d'être passés sur mon blog !

     Tschüss !

     Voilà, j'ai terminé les partiels et je n'ai plus cours. Les profs ont été très sympa : je n'ai eu que des 1 ! Petite précision : en Autriche, on est noté de 1 à 5, ce qui correspond à des appréciations plus que des notes. 1 veut dire "très bien" et seul le 5 ne permet pas de valider la matière. Avec les révisions pourtant, j'ai un peu laissé mon mémoire de côté, j'espère que je ne vais pas le regretter en rentrant, quand il sera trop tard pour retourner aux archives ou reprendre des photos. Au programme aujourd'hui : salles d'attente des différents service d'administration où il faut que je me désinscrive ; chouette...

     Il fait tout le temps gris, alors avec la neige les photos que je peux faire ne sont pas très belles. Je me rabats donc sur petits oiseaux. Je n'ose pas m'approcher trop prêt, mais faire des photos nettes d'oiseaux qui bougent tout le temps, le zoom à fond et sans appui pour mes bras, c'est pas très facile... J'ai ajouté d'autres photos (dont une mésange !) dans l'album "Graz l'hiver".

                                                                   Une mésange charbonnière au Stadtpark

                                                                               Une mésange bleue au Stadtpark

     Aujourd'hui, le petit Franz (Schubert pour les pas intimes) fête ses 212 ans. Comme il a grandi ! ça nous rajeunit pas tout ça ma bonne dame... Il va souffler ses bougies avec le petit Wolfgang (Mozart) qui a pris 253 ans mardi. Pour ceux qui ont négligé d'envoyer une cyber-carte pour l'occasion, voilà pour vous rattraper une petite sélection de musique de compositeurs autrichiens. Comme je n'avais pas signalé tous les anniversaires et que je tiens à ne pas faire de jaloux au paradis des musiciens, j'ai essayé d'y faire figurer les principaux.

     Arf ! Je viens de me rendre compte que j'ai oublié un compositeur dans ma petite mosaïque si dessus (mais pas dans la liste de lecture), vous voyez lequel ? Je suis bien navrée pour lui, mais je n'ai pas le courage de recommencer ni d'ajouter une excroissance à mon beau rectangle de têtes.

     Bonjour bonjour ! J'ai enfin le temps d'écrire quelques mots, puisque j'étais plutôt plongée dans mes révisions ces dernières temps. Je n'a pas tout à fait fini d'ailleurs, mais j'en ai passé le plus gros hier. Entre deux épreuves donc, j'avais un cours hier que le prof a décidé de remplacer par une visite des archives : il nous a montré des sources du XIe siècle, dont une avec un sceau pendant en or ! (bon, en fait, les archivistes ont trouvé que c'était de l'or plaqué sur de la cire, mais ça en jette quand on ouvre la boîte !) Et un autre qui a du être écrit très vite à un endroit pas trop prévu pour, sur une toute petite bande de parchemin, qui doit faire 3 ou 4 cm de haut. ça les rapproche un peu de nous ces bonshommes du Moyen Age de penser qu'ils pouvaient aussi écrire des choses comme ça ! On a ensuite visité les archives, là où sont stockés les documents et le laboratoire de restauration qui m'a vraiment semblé être un endroit génial ! Si j'y avais pensé, je crois que j'aurais hésité à faire ça comme études en sortant de prépa.

     Et un peu de musique, écoutable cette fois, avec seulement deux artistes autrichiens (Joe Zawinul et Wolfgang Reisinger) puisque ce sont les seuls qui cumulaient les avantages d'être agréables à mon oreille (parfois!) et disponibles sur deezer. Les autres sont des artistes allemands.

     Entre deux chapitres d'histoire médiévale, je fais une petite pause pour vous présenter quelques recettes autrichiennes qui sont pleinement dans les habitudes des gens ici : aussi bien en surgelé/boîte de conserve qu'au restaurant. Évidemment, je n'ai pas pu essayer ces recettes, mais peut-être que vous pouvez avoir confiance, qui sait ? J'avais prévu un peu de jazz avec des musiciens autrichiens, mais je n'ai pas vraiment le temps de m'en occuper, ce sera pour une prochaine fois, désolée !

     D'abord, ma petite préférée : Fritattensuppe (pour 4 personnes).

• 1 litre de bouillon de bœuf

• 250 g de farine

• ¼ l de lait

• 3 œufs entiers

• sel

• huile

• ciboulette

    Mettez 250 g de farine dans bol assez profond et versez peu à peu le lait en remuant sans cesse. Dès que la pâte est lisse, incorporez 3 oeufs entiers ; salez légèrement. Faites des crêpes dans une poêle graissée à l'huile. Faites réchauffer le bouillon. Roulez les crêpes pour les couper en lamelles et mettez les dans le bouillon. Répartissez dans des bols et ajoutez un peu de ciboulette ciselée. Servez bien chaud !

    Le gulasch est réputé être plutôt du Land voisin (Burgenland) mais en réalité on en trouve partout et il semble que les gens en mangent très souvent ici. Les ingrédients sont toujours pour 4 personnes.

• 250 g d'oignons finement tranchés

• 20 g de paprika, “Edelsüß” (doux)

• 800 g de veau pris dans l'épaule ou le flanc et coupé en cubes

• 125 ml de crème aigre

• 20 g de farine pour épaissir

• 1 c. à thé de pâte de tomate

• 1 gousse d'ail

• sel

• zestes de citron

• huile végétale

     Faites sauter les oignons dans un filet d'huile jusqu'à ce qu'ils se colorent légèrement ; saupoudrez-les de paprika et ajoutez quelques gouttes d'eau pour humidifier le tout. Salez ; ajoutez les zestes de citron, l'ail, la pâte de tomate et le veau ; couvrez et laissez cuire 35 minutes à feu moyen en mélangeant régulièrement. Retirez la viande de la casserole ; réservez-la dans une sauteuse. Dans un petit bol, délayez la farine dans la crème aigre avec un peu d'eau. Versez sur la viande. Laissez cuire environ 5 minutes pour que la sauce épaississe.

     La Wiener Schnitzel vient bien sûr d'Italie à l'origine, mais elle est vraiment partout ici, au point d'avoir une chaîne de restaurant qui lui soit réservée. Je vous propose ici une version aménagée à la mode de Graz (et toujours pour 4 personnes), contrairement à la photo.

• 4 escalopes de veau de 150 g environ

• sel, poivre

• 80 g de farine

• 1 ou 2 œufs

• 1 cuillère à soupe de lait

• 1 cuillère à café d'huile de graines de citrouille

• 70 g de chapelure

• 20 g de graines de citrouille grossièrement concassées

• 200 g de matière grasse (huile)

     Aplatissez légèrement les escalopes, salez et poivrez. Farinez-les bien de chaque côté puis passez-les dans un mélange d'œuf battu délayé avec une cuillerée de lait et une cuillerée d'huile de graines de citrouille. Terminez en passant les escalopes dans un mélange chapelure / graines de citrouille concassées. Faites chauffer l’huile dans une poêle. Quand elle est très chaude, faites frire les escalopes environ 5 minutes de chaque côté - la chapelure doit être bien dorée mais sans noircir. Servez avec un quartier de citron, du persil, des pommes de terre et une salade composée ou une salade de concombre et laitue.

     Bon(s) appétit(s) ! Et pour vous faire rater à coup sûr la digestion, je rajoute finalement une petite vidéo d'une chanson allemande aussi facile à comprendre que Max Raabe, plus peut-être, et digne de télé Mélody, un régal !

        D'abord, soyez contents pour moi, le soleil peut à nouveau me réveiller le matin ! L'épais rideau de neige qui bouchait ma fenêtre est enfin tombé. D'ailleurs, je (enfin... merci Sébastien quand même !) me suis mise à explorer les contrées mystérieuses du mode avancé dans la gestion du blog. Et voilà : une très grosse peur de tout effacer par une fausse manip pour gagner l'affichage en petit en bas de la colone de droite le temps qu'il fait ici...

        La neige ne reste plus que sur les toits et dans les parcs, ce qui est quand même appréciable, parce que c'est peut-être beau en montagne, mais en ville, c'est plutôt crade. Sauf l'étrange poésie des "stalagtites" sur les feux tricolores !

        Pour ce qui est des partiels, l'organisation ici me semble plutôt originale : seulement des épreuves orales, et on les place quand on peut et quand on veut, pendant les cours ou pendant les vacances, on peut fixer ça seulement une semaine à l'avance, c'est pas grave ! En général, ça commence par "il y a peut-être des étudiants étrangers parmi vous qui aimeraient rentrer assez tôt chez eux, on peut dire le... xx janvier ? et parmi les autres, il y en a sûrement qui veulent passer plus tard... oui, les deux tiers, en mars, ça vous irait ?". Il y a donc une inscription internet à faire (contrairement à la Sorbonne, l'inscription au cours ne vaut pas inscription à l'examen), mais ne figurent que les matières pour lesquelles les profs ont pensé à prévenir l'administration ! Bref, c'est très drôle. J'ai donc laissé un peu de côté mon mémoire pour apprendre mes cours plus ou moins bien pris en notes : je m'applique, mais les sons qu'on entend vaguement dans un amphi correspondent rarement à des vrais mots, et encore plus rarement avec des mots en rapport avec le sujet du cours. C'est plus un problème de vocabulaire de ma part que d'accent d'ailleurs, parce que les profs s'appliquent pour parler en "hochdeutsch", l'allemand comme on l'apprend à l'école. Sauf quand ça leur échappe sur des mots très courant comme "war" (était, fut) où l'on peut croire que le prof est passé inexplicablement en anglais et à un sujet plus belliqueux.

        P.S. : C'est le 30ème billet du blog (attendre le 50ème pour dire quelque chose me semble ambitieux), alors pour fêter ça, si quelqu'un a envie de me faire et de me poster (en France) une jolie carte sur un thème (ou plusieurs) liés à l'Autriche, je promets d'y répondre !

     Il fait bien moins froid ici qu'en Normandie (-5°C), mais voilà trois jours que la neige qui recouvre ma fenêtre n'a pas fondu. De quoi avoir des surprises en l'ouvrant :

     J'avais prévu d'aller au cinéma aujourd'hui mais la programmation ne me plaisait pas beaucoup. Le ciel étant plutôt lumineux, j'ai donc choisi d'aller me promener sur le Schloßberg à la place, à la fois pour faire des photos pour mon mémoire et pour voir s'il était joli sous la neige. On ne peut pas enprunter tous les chemins, ni les escaliers au flan de la "montagne" pour y aller à cause des risques de glissades. J'ai beaucoup aimé la pancarte pour nous demander de ne pas marcher sur les parterres recouverts de branches de sapin.

     Il n'y avait pas de givre, seulement de la neige, mais malgré tout un arbre plutôt surprenant.

     C'était peut-être bien joli, mais il n'y avait pas grand monde à se promener là haut. J'ai vu plus d'oiseaux en fait ! Je m'apprétais à prendre en photo deux mésanges bleue et nonnette mais une charbonnière est arrivée et les a fait partir. J'ai eu beau lui en vouloir, je n'ai pas résisté à la photo :

     J'ajoute d'autres photos du Schloßberg et de la ville vue d'en haut dans l'album "Graz l'hiver".

     Pour ceux qui ne l'auraient pas cru sans photo, Abba fait toujours son "plus grand show de tous les temps" à Graz !

Découvrez ABBA!

    Après ce choc, je poursuis ce que nous n'avons pas forcément en commun, les Autrichiens et nous, mais cette fois à leur avantage à mon avis. Enfin, il ne s'agit là que de goûts personnels bien sûr ! Comme chez nous, il y a dans tous les quotiendiens une page de sport. Mais en Autriche, le foot ne fait que rarement les gros titres : ce sont les skieurs les grandes stars ! Quand la saison n'a pas encore commencé, on les interview, après on les suit attentivement. Et même, on convoque des sociologues pour s'interroger sur la passion de foules pour la nouvelle vedette du saut à ski (en cliquant sur l'image, vous accédez au site du Standard) :

      En regardant les dernières épreuves, les Français ont d'assez bons résultats je trouve. Au classement général pour les coupes du monde, c'est moins brillant, à quelques exceptions près bien sûr (je ne voudrais pas vexer les Bois d'Amoniers ni les coureurs de ski de fond) ! Avec les classements provisoires que donne Eurosport, je vous ai fait ces petits tableaux où figurent les premiers Français et Autrichiens avec leur place au classement général par discipline (cliquez sur les tableaux pour les voir en plus grand) :

     Je suis de retour à Graz et sur la blogosphère. Ici, il ne doit faire que -2°C je crois, il reste à peine quelques traces de neige sur les toits. Vous pouvez cliquer sur l'image pour voir le blog bd de Gally.

     Comme ça fait longtemps que je ne vous ai pas parlé de l'actualité autrichienne, je vous propose de parler de Linz aujourd'hui. En effet, après Graz en 2003, c'est à son tour d'être capitale européenne de la culture. Pour Graz, ça avait été l'occasion de nombreuses constructions contemporaines (Kunsthaus, Murinsel, peinture des murs intérieurs de la gare qui avait été rénovée en 2001, etc) et d'un riche programme de réjouissances. Depuis 2005, il y a toujours deux villes qui partagent ce titre. C'est le parlement européen qui les désigne. Après Liverpool et Stavanger (Norvège) en 2008, c'est donc au tour de Vilnius et Linz.

     Linz compte 188 968 habitants (320 000 à Graz, 1 680 447 à Vienne). C'est une ville industrielle. Elle compte quelques monuments remarquables comme le Lentos, une galerie d'art moderne au bord du Danube, éclairée en bleu, violet et rose la nuit ou juste en face, le tout nouveau Ars Electronica Center construit pour cette année. Il y a aussi beaucoup de monuments historiques, une place baroque, etc. Kepler y a vécu quelques années et reste une figure importante pour la ville (comme à Graz où on entend plus parler de lui que Schwarzi, il faut bien le dire !).

     Ne connaissant pas du tout la ville, et très peu son histoire, je n'ai en fait rien d'autre à en dire ! L'année s'annonce chargée là-bas en tous cas, et l'Autriche semble très fière d'avoir été à nouveau choisie pour cette manifestation, si l'on en croit tous les titres de journaux. On verra ce qu'il en sera en France quand Marseille sera à son tour capitale européenne de la culture, en 2013.

A la demande de ma maman, les biscuits aux graines de citrouille. Recette, ingrédients et même emporte-pièce importés depuis Graz, bien sûr.

Ingrédients :

• 250g de farine de blé tamisée

• 200g de graines de citrouille moulues

• 100g de sucre en poudre

• 125g de beurre coupé en petits morceaux

• 2 jaunes d'oeufs

• 2 cuillères à soupe d'huile de graines de citrouille

• 1 sachet de sucre vanillé

• 2 pincée de sel

Mélangez la farine, le sucre, les graines de citrouille moulues, le sucré vanillé et le sel. Ajoutez le reste des ingrédients. Mélangez bien, formez une boule avec la pâte et laissez reposer une heure au réfrigérateur. Étalez la pâte sur le plan de travail de sorte qu'elle fasse à peu près 5mm d'épaisseur. Découpez des formes à l'emporte-pièce et placez les sur une plaque de cuisson recouverte de papier sulfurisé. Mettez au four préchauffé à 180°C pendant environ 10 minutes (ils ne doivent pas dorer). Une fois cuits, laissez-les refroidir sur le plaque pour qu'ils finissent de durcir puis décorez éventuellement selon vos goûts, avec du sucre glace ou un glaçage au citron par exemple.