Qui veut aller loin ménage sa monture
Comme je ne me suis pas présentée aux élections autrichiennes, ça fait longtemps que je ne vous ai pas raconté ma vie à Graz. Et ça devrait pourtant être passionant : la découverte des autres étudiants en histoire, des profs, etc. Et pourtant. Mercredi, c'était la rentrée, mais je n'ai pas plus mis mon réveil que les jours à venir : tous mes cours de la semaine sont annulés, sous prétexte de colloque paraît-il pour l'un d'eux.
Pour ce qui est de l'appartement, voyez, nous ne sommes que huit, alors il demeure exceptionnel de se croiser dans le couloir ou dans la cuisine commune, et plus encore de se parler. Une seule nouvelle, grande amitié peut-être croît dans le terreau de mon mémoire en friche : le documentaliste de la bibliothèque du département de géographie. Un très sympatique petit vieux capable d'escalader deux étages pour me montrer les livres dont j'ai besoin (ceux que personne n'avait jusqu'alors emprunté), qui me dit que je peux remplir mon sac à dos d'autant de livres que je veux. Allez, un petit problème de mathématiques pour vos cerveaux assoupis : à un rythme de 5 Historisches Jahrbuch der Stadt Graz avalés par jour, sachant qu'il y a une publication par an depuis 1970 jusqu'à aujourd'hui mais qu'il en manque 9 à la bibliothèque et que 5 ne m'intéressent pas (et ne seront donc pas empruntés), combien de kilo de papier montent dans ma chambre ? Quelle que soit la réponse, voilà une belle perspective d'avenir : si je ne peux pas devenir prof d'histoire, je pourrai toujours faire nageuse professionelle, ou déménageuse.